« Maison de confiance créée en 2016, Marest a déjà offert aux fieffés cinéphiles certaines joies sans mélange. »
— François Angelier, Le Monde
Fondées en 2016 par Pierre-Julien Marest, les éditions Marest naissent d’une conviction : le cinéma mérite une édition à la hauteur de son importance culturelle. Rejoint dès 2017 par Séverine Danflous, le projet éditorial s’affirme autour d’une ligne exigeante, dédiée aux livres rares, aux textes oubliés et aux analyses contemporaines qui manquaient au paysage éditorial français.
Spécialisée en cinéma et littérature, la maison fête ses dix ans en 2026 avec plus de 80 titres au catalogue. Durant cette décennie, les publications Marest ont été régulièrement saluées par la presse et ont récolté plusieurs prix prestigieux : le Prix du Syndicat de la Critique de Cinéma (Aventures de John Boorman), le Prix Transfuge (L’Invention du cinéma de Luc Chomarat ; J’avais jadis une belle patrie de Lotte Eisner), le Prix Michel-Ciment (Busby Berkeley, l’homme qui fixait des vertiges) ou encore le Prix Pessac (Robert Altman, miroitements d’une œuvre).
Chaque livre Marest est pensé comme un objet d’art : du choix du papier à la maquette, de la traduction à la révision, tout est minutieusement travaillé. La maison publie huit à neuf ouvrages par an et privilégie l’auto-distribution, maintenant un lien direct avec plus de 80 librairies indépendantes partout en France qui partagent les mêmes valeurs.
En 2024, Marest lance Marest bis, une collection de poche qui remet en lumière des ouvrages épuisés (James M. Cain de François Guérif, Comédie musicale d’Alain Masson, Preston Sturges de Marc Cerisuelo). En 2026 s’ouvre la collection Carte blanche qui accueille Nicole Brenez comme éditrice invitée pour un ouvrage collectif dirigé par Jacques Kebadian : Un mur contre l’oubli – Seize récits arméniens.
Cette même année, la maison décide de s’installer en province, dans le pays de Caux en Normandie, pour retrouver un rapport plus naturel à la vie et au travail éditorial.
Séverine Danflous découvre la lecture lors de ses longues vacances chez ses grands-parents, fermiers dans le Gers. Les études de lettres et de cinéma la conduisent naturellement vers l’écriture. Elle aime Kafka, Marnie, Cassavetes, Flaubert, Homère, Lynch et Cronenberg, P.J. Harvey, Carson McCullers, Italo Calvino, Borges, Joyce, Proust, Paul Auster ou Joan Didion. Son livre de chevet : Un artiste de la faim de Franz Kafka.
Pierre-Julien Marest songe souvent à son grand-père Pierre, né à la fin du XIXe siècle dans une famille de cordiers de Cherbourg, qui connut les tranchées de Verdun comme l’Occupation avant de faire fortune dans le négoce du bois. Lui-même se rêva cinéaste, mais c’est un emploi chez l’éditeur libertaire Claude Tchou qui lui donna le goût de l’édition. Il aime Edgar Allan Poe, Suétone, Jean-Luc Godard, Ida Lupino, Baudelaire, Meryl Streep, Serge Gainsbourg, Lotte Eisner, Philip K. Dick, John Huston et tant d’autres. Son livre de chevet : L’Invention de Morel d’Adolfo Bioy Casares.