«Le temps se condense, parfois, se distille de rester enfermé dans les fûts de mémoire, avant d’être récolté dans un petit livre. Il en résulte une capsule de temps que se libère à l’a façon d’un alcool fort, vous assaille de sensations et fait vaciller le passé sous les pieds.»
Le Monde
«L’acrobatie est le moyen d’expression privilégié de Didier da Silva. L’auteur jongle, grâce à un humour convaincant, avec des faits qu’on n’aurait jamais pensé à relier. »
Libération
Il y a trois ans, l’écrivain Didier da Silva a découvert un court métrage de Pascal Aubier intitulé Le Dormeur et adapté de Rimbaud. Subjugué par la beauté du film, il décide d’enquêter et part à la rencontre le réalisateur. Aubier, cinéaste quelque peu oublié, a été l’assistant de Godard, est l’auteur de trois longs métrages et d’une quarantaine de courts métrages, genre auquel il a hautement contribué à donner ses lettres de noblesse, notamment avec ce Dormeur. Ce film est le premier à donner un emploi artistique à la Louma, un dispositif de caméra spectaculaire qui permet de longs plans-séquences. Son usage impressionnera tellement que Steven Spielberg, notamment, s’en servira à son tour.
L’enquête de l’écrivain trouve sa conclusion dans les Cévennes, sur les lieux mêmes où fut tourné le film, en 1974. La boucle est bouclée ; parti d’une subjugation artistique, l’écrivain a renoué avec le réel.
Entretien de l’auteur, sur Microciné :